Les complications et échecs

Les complications faisant suite à la pose d’un ou plusieurs implants dentaires sont rares. 

LES COMPLICATIONS IMMÉDIATES :

RISQUE ANESTHÉSIQUE : Le risque anesthésique n’est jamais nul même sous anesthésie locale. Une allergie au produit d’anesthésie est toujours possible. Cependant, ce type d’anesthésie est très répandue et les sujets « à risque » sont souvent déjà connus.

LES INFECTIONS : L’infection post-opératoire est rare. Il s’agit soit d’un abcès de voisinage, soit (beaucoup plus rare) d’une infection des tissus mous autour de l’os de la mâchoire (infection appelée cellulite) ou d’une infection des sinus (sinusite). C’est pour cette raison qu’une antibiothérapie vous est prescrite, que les conditions d’asepsie doivent être drastiques et qu’il faut éviter d’opérer quand l’organisme est affaibli (par une autre infection, un diabète mal équilibré …)

HEMORRAGIES : Comme pour toute chirurgie buccale, il peut y avoir une hémorragie ou un hématome, sans gravité toutefois dans l’immense majorité des cas.

LESIONS DES NERFS : Au niveau de la mâchoire inférieure (mandibule) ce trouve un nerf sensitif : il donne la sensibilité de la moitié de la lèvre inférieure et du menton ; il chemine dans l’os (dans la région des prémolaires et des molaires). C’est pour cela qu’un scanner est demandé afin de bien le localiser, et que parfois, si la hauteur d’os est insuffisante, vous serez récusé pour une pose d’implant dans cette zone. Très rarement le nerf peut être touché, lors de la pose, ou après par un hématome ou oedème compressif. Cela se traduit par une baisse de la sensibilité de la lèvre et du menton (pas d’une paralysie). Généralement, par un traitement adéquat, ces troubles sont réversibles, il faut alors dévisser l’implant de quelques millimétre ou le retirer complètement. Exceptionnellement, il peut y avoir aussi une lésion du nerf lingual qui donne une anesthésie d’une partie de la langue.

NON-OSTEO-INTEGRATION DE L’IMPLANT (appelé « rejet » à tort) : Il se traduit dans les semaines ou mois qui suivent la pose de l’implant par une mobilité de l’implant qui n’a pas pris dans l’os. Le matériau utilisé est du titane (le plus souvent), dont les propriétés physiques et biologiques sont très bien connues et utilisées depuis de nombreuses années en chirurgie orthopédique (prothèse de hanche, genou…). Il est très bien toléré par l’organisme et aucune réaction de rejet ou d’allergie n’a été rapportée jusqu’ici. Les cellules de l’os n’ont pas cicatrisé en colonisant la surface de l’implant qui est mobile. Il faudra alors retirer l’implant, qui n’a pas pris. 

Les causes d’échecs ne sont pas toujours identifiables, cependant, tabac et hygiène jouent un rôle non négligeable. Globalement cela représente moins de 5% des implants posés. La réussite à 100% n’existe pas pour les traitements implantaires. Cependant, si c’est possible, on peut reposer un implant dans le même site quelques semaines ou mois plus tard, et bien souvent, cette deuxième tentative est couronnée de succès.

LES COMPLICATIONS TARDIVES :

L’échec tardif – plusieurs années après la pose – peut être dû à des facteurs mécaniques, à un déchaussement de l’implant (comme pour une dent naturelle), à un manque d’hygiène ou à un état général déficient. Cela se traduit par la mobilité de l’implant qui ne tient pas dans l’os (l’implant est perdu, mais son remplacement est souvent possible) ou plus rarement une fracture de celui-ci. D’où l’importance d’une hygiène très rigoureuse et de visites de contrôle régulières.

Conclusion : Malgré ces risques et incidents, la mise en place d’implants dentaires réalisée dans de bonnes conditions par un opérateur expérimenté, est un acte chirurgical fiable, simple, aux complications rares et sans conséquence la plupart du temps. Malgré tout il s’agit d’un acte chirurgical et comme tout acte il n’est jamais anodin.

 Dernière mise à jour de la page: 27/06/2012

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