Le prélèvement crânien

Cet article est une ébauche :

Examens pré opératoires :

Deux téléradiographies de face et de profil permettent d’apprécier l’épaisseur du crâne. Elles vous seront prescrites et à réaliser en pré opératoireou des coupes descaner supplémentaire réalisée en même temps que le denta scanner®


Anesthésie :

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Une consultation d’anesthésie est obligatoire.

Hospitalisation :

L’hospitalisation sera faite la veille au soir de l’intervention ou le matin même dans certains cas.

La durée d’hospitalisation habituelle est de 24 à 48 heures.

Avant l’intervention, une (à deux) douche(s) avec shampoing antiseptique est indispensable.

Contre-indications du prélèvement pariétal

Sinus nécessitant un volume de prélèvement osseux trop important (préférence pour la crête iliaque),

Troubles neurologiques, ORL, antécédents d’AVC,

Sports pouvant exposés la voûte crânienne,

Une incision est pratiquée dans le cuir chevelu. Le prélèvement est effectué sur la couche osseuse superficielle de l’os crânien respectant la couche profonde qui protège le cerveau. Ce prélèvement est pratiquement indolore et ne laisse pas de cicatrice apparente.

Les risques :

Tout acte médical, même bien conduit, recèle un risque de complications. Il ne faut pas hésiter à prendre contact avec l’équipe chirurgicale qui vous a pris en charge

(Contactez le 15 en cas d’urgence grave)

Au niveau du site de prélèvement :

Le prélèvement osseux est une opération parfaitement réglée

et les complications sont exceptionnelles :

– risque d’hématome crânien qui pourra nécessiter la réalisation d’un scanner en urgence en cas de signe clinique particulier et une évacuation secondaire

– perforations accidentelles de la couche osseuse profonde. Un traitement adapté est alors immédiatement appliqué.

Incidents / complications :

  • Pendant l’intervention

Le risque hémorragique est très faible même si le cuir chevelu a tendance à saigner. Il n’y a jamais besoin de recourir à une transfusion de produits sanguins.

Le prélèvement peut parfois emporter un petit fragment de la corticale interne exposant les enveloppes du cerveau. Des fragments osseux prélevés en périphérie permettront de recouvrir cette zone sans problème.

D’exceptionnelles complications neurologiques, le plus souvent réversibles, ont été rapportées dans la littérature. Elles peuvent être liées soit à une technique opératoire inappropriée, soit à la constitution d’un hématome compressif entre le cerveau et le crâne. Dans ce cas, un scanner et une ré intervention urgente seront nécessaires.

  • Après l’intervention

Un hématome sous le cuir chevelu peut se constituer les jours qui suivent. S’il est important, il sera évacué par ponctions aspiratives.

Une infection de la cicatrice est toujours possible et se traduit par une tuméfaction rouge et douloureuse ou un écoulement.

En cas d’apparition d’un de ces incidents, n’hésitez pas à téléphoner et consulter pour obtenir le traitement le plus adapté.

La zone cicatricielle peut apparaître clairsemée, car il est fréquent de perdre des cheveux le long de la cicatrice. La repousse des cheveux se fera progressivement sans séquelle esthétique le plus souvent.

L’os prélevé ne se reconstitue pas, il restera une légère dépression perçue à la palpation.

Les consultations de contrôle sont habituellement prévues au 7ème et 14ème jour.

Le prélèvement pariétal provoque une dépression. Celle-ci n’est pas visible si le patient a une chevelure suffisante ; en revanche elle est palpable. Cette sensation de concavité peut être diminuée par plusieurs petits moyens : tout d’abord en meulant en pente douce les bords de la zone de prélèvement, en réalisant un lambeau de périoste de dimension très supérieure à la zone prélevée et en le tassant dans la zone donneuse, en limitant l’usage de la cire hémostatique (elle empêche la régénération osseuse au contact du lambeau de périoste). Certains patients se plaignent d’une alopécie au niveau de la cicatrice. Celle-ci peut être diminuée par l’utilisation d’agrafes, moins ischémiantes pour le follicule pileux que les points séparés et surtout le surjet. L’élargissement de la cicatrice peut être limité par quelques points de suture sur l’aponévrose épicranienne (galéa), l’action du frontal et de l’occipital ayant tendance à élargir les cicatrices. Il convient également de limiter les gestes d’hémostase au bistouri électrique. La prévention du saignement peropératoire est réalisée à l’aide d’une importante infiltration à la xylocaïne adrénalinée et un délais de 10 minutes entre l’infiltration et l’incision. La position en proclive diminue également le saignement. Enfin, la rapidité du geste opératoire est déterminante car passée une vingtaine de minutes les effets locaux de l’adrénaline s’estompent. Certains praticiens utilisent des agrafes hémostatiques. D’autres patients se plaignent d’hypoesthésie sur une zone du cuir chevelu. Celle-ci peut être diminuée en réalisant l’incision au sommet du crâne, c’est à dire dans la zone où les contingents sensitifs occipitaux et sus-orbitaires se rejoignent. Le risque principal est celui d’une lésion à travers la dure-mère. Ce risque, en fait très faible, et peut encore être diminué en s’assurant par un scanner préalable que l’os pariétal a une épaisseur suffisante et homogène. Certains auteurs préconisent à titre de précaution de privilégier le prélèvement à droite du fait de la latéralisation des fonctions intellectuelles. Nous réalisons les prélèvements à la scie oscillante ; l’inclinaison du moteur oblige la lame insinuée à prendre appui sur la corticale externe de telle sorte que les faux chemins deviennent impossibles. Cette technique présente également comme intérêt son gain de temps et la possibilité de réaliser des prélèvements plus superficiels. Il est également possible de réaliser l’ostéotomie à l’aide d’ostéotomes coudés. Dans tous les cas , il convient d’orienter les languettes de façon à profiter de la convexité gauche-droite (supérieure à la convexité antéro-postérieure) du crâne, de telle sorte que l’angle d’attaque soit plus facilement tangent . En cas de plaie de la dure-mère, la suture de celle-ci doit être réalisée et une surveillance ad hoc instaurée en post-opératoire. Au moindre doute, un avis neurochirurgical doit être demandé. Enfin, il faut évoquer la plaie du sinus longitudinal supérieur; elle est liée à un prélèvement trop proche de la ligne médiane. Une marge de sécurité de 2 cm (de chaque côté) doit être respectée.

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